Surtourisme en France : la nécessité de voyager autrement

Avec plus de 100 millions de visiteurs internationaux en 2024, la France confirme sa place de première destination touristique. C’est pourquoi on parle de surtourisme en France. Cependant, cette popularité engendre des défis majeurs pour certains sites emblématiques, confrontés à une surfréquentation préoccupante.

Une concentration touristique sur quelques sites

Environ 80 % du tourisme en France se concentre sur seulement 20 % du territoire. Des lieux emblématiques comme la tour Eiffel, le musée du Louvre, le Mont-Saint-Michel ou les calanques de Marseille attirent des millions de visiteurs chaque année.

Voici le classement des 10 sites les plus visités de France, basé sur les données de fréquentation touristique récentes (inspirées notamment de l’article Ouest-France) :

RangSite touristiqueNombre de visiteurs annuels (estimation)Type de siteLocalisation
1Disneyland Paris15 millionsParc à thèmeÎle-de-France
2Cathédrale Notre-Dame de Paris (fermée)12 à 14 millions (avant incendie)Monument religieuxParis
3Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre11 millionsMonument religieuxParis
4Musée du Louvre9 millionsMuséeParis
5Tour Eiffel6 à 7 millionsMonument historiqueParis
6Château de Versailles6 à 7 millionsChâteau / PatrimoineÎle-de-France (Versailles)
7Parc Astérix2,8 millionsParc à thèmeOise (Plailly)
8Puy du Fou2,3 millionsParc à thème / SpectacleVendée
9Futuroscope1,9 millionParc de loisirsVienne (Poitiers)
10Mont-Saint-Michel1,5 à 2 millionsSite naturel / religieuxNormandie

Remarques :

  • Certains chiffres varient selon les années et les événements (ex. fermeture de Notre-Dame depuis 2019).
  • Ce classement met en évidence la forte concentration des visiteurs autour de Paris et des parcs à thème.
surtourisme en France

Cette affluence massive entraîne des conséquences notables :

  • Dégradation des sites naturels et patrimoniaux : érosion des sols, pollution, détérioration des infrastructures.
  • Pression sur les ressources locales : augmentation des prix, saturation des transports et des services publics.
  • Tensions avec les habitants : perte de qualité de vie, sentiment d’envahissement.

Des mesures pour réguler la fréquentation

Face à ces enjeux de surtourisme en France, plusieurs sites ont mis en place des dispositifs pour limiter l’impact du surtourisme :

  • Quotas de visiteurs : la crique de Sugiton, dans les calanques de Marseille, limite l’accès à 400 personnes par jour en été.
  • Réservations obligatoires : l’île de Porquerolles restreint son accès à 6 000 visiteurs quotidiens en haute saison.
  • Fermetures temporaires : certains sites, comme la plage de l’île Vierge en Bretagne, ont été fermés pour permettre leur régénération.
  • Sensibilisation des touristes : campagnes de communication pour encourager un tourisme responsable et respectueux de l’environnement.

Vers un tourisme plus durable

Face au surtourisme qui menace l’équilibre de nombreux sites, adopter une approche responsable du voyage est devenu essentiel. Voici comment chaque voyageur peut faire la différence :

Découvrir des destinations moins connues

Plutôt que de se rendre systématiquement dans les grands classiques comme Paris, le Mont-Saint-Michel ou les calanques de Marseille, il est intéressant d’explorer des territoires moins fréquentés mais tout aussi riches en patrimoine et en nature :

  • Le Morvan (Bourgogne) : un parc naturel régional aux paysages vallonnés, parfait pour les randonnées, loin de la foule.
  • Le plateau de Millevaches (Limousin) : nature préservée, villages authentiques, tourisme vert garanti.
  • La vallée de la Roya (Alpes-Maritimes) : après avoir été durement touchée par les intempéries en 2020, cette vallée alpine se redynamise grâce à un tourisme rural et solidaire.
  • Le Perche ou la Thiérache : parfaits pour un séjour au vert, en immersion dans le patrimoine local.

Ces alternatives permettent de désengorger les sites très fréquentés, tout en soutenant des économies locales souvent plus fragiles.

Voyager hors saison

Les mois de juillet et août concentrent une part écrasante du tourisme en France. Voyager en basse ou moyenne saison offre de multiples avantages :

  • Moins de foule : visiter les gorges du Verdon en mai ou en septembre permet d’en profiter pleinement, sans embouteillages sur les sentiers.
  • Tarifs plus avantageux : hébergements, transports, et activités sont souvent moins chers hors vacances scolaires.
  • Expérience plus authentique : les habitants sont généralement plus disponibles et les échanges plus chaleureux en dehors de la haute saison.

Par exemple, les châteaux de la Loire ou les plages du Finistère révèlent un tout autre charme au printemps ou à l’automne.

Respecter les lieux visités du surtourisme en France

Chaque petit geste compte pour limiter l’impact environnemental de son passage :

  • Ne pas laisser de déchets, même biodégradables (comme une peau de banane dans un parc naturel).
  • Suivre les sentiers balisés : dans les calanques, sortir des sentiers favorise l’érosion et nuit à la flore méditerranéenne.
  • Ne pas nourrir les animaux sauvages, y compris les mouettes sur les côtes ou les marmottes en montagne.
  • Éviter les comportements intrusifs : drônes, bruits excessifs ou séances photo envahissantes perturbent la quiétude des lieux.

Respecter les consignes locales, c’est aussi une marque de respect envers les habitants et les générations futures. Pour lutter contre le surtourisme en France.

L’importance de l’assurance voyage

Dans ce contexte de régulations et de changements, souscrire une assurance voyage adaptée est plus que jamais recommandé. Elle offre une protection en cas d’imprévus :

Des compagnies comme Chapka, Allianz Travel ou AXA proposent des formules adaptées aux besoins des voyageurs en France. Il est conseillé de comparer les offres pour choisir celle qui correspond le mieux à votre profil et à votre voyage. Devis ici:

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